Après une semaine riche en rebondissements, la communauté du web reste divisée autour de l’un ses sujets les plus discutés du web ces derniers mois : la paternité du Bitcoin. En effet, tandis que le 2 mai, Craig Wright faisait les gros titres en accordant une interview au cours de laquelle il revendiquait être à l’origine de la création de la cryptomonnaie, seulement quelques jours plus tard, le même entrepreneur australien est revenu sur ses propos, déclarant ne plus pouvoir apporter les preuves incontestables pour étayer ses dires. Que croire donc au final ?

Une longue traque pour connaire le createur du bitcoin

Dès sa création en 2009, le Bitcoin a beaucoup nourri les spéculations quant à ses origines et à son créateur. En effet, si officiellement la  cryptomonnaie a été développé par un japonais du nom de Satoshi Nakamoto, impossible de savoir qui se cache derrière cette identité. C’est donc en toute logique que beaucoup d’experts, de journalistes, de curieux, mais aussi les services de certains états, ont lancé une véritable traque afin de démasquer la ou les personnes à l’origine du Bitcoin. En décembre 2015, les blogs spécialisés Wired et Gizmodo ont affirmé avoir trouvé la  véritable identité de Nakamoto en la personne de Craig Steven Wright. Quelques mois plus tard, l’entrepreneur qui est spécialisé en cryptomonnaie, confirmait cette hypothèse, affirmant détenir les preuves de sa paternité.

Une interview peu convaincante

Pour faire sa déclaration en public, Wright a décidé de se confier à trois grosses pointures de l’univers médiatique : la BBC, The Economist et le journal GQ. Relayées en direct, les révélations de l’entrepreneur australien ont été étayées par des « preuves » cryptographiques qui étaient censées lever le doute une fois pour de bon et confirmer ses dires. Malheureusement, les accès et autres preuves fournies n’ont visiblement pas fait l’unanimité au sein de la communauté. En effet, tandis que Wright a reçu le soutien du directeur scientifique de la Bitcoin Foundation, Gavin Andresen, d’autres voix se sont clairement élevées pour dénoncer une supercherie, évoquant un manque de preuves irréfutables. Dénonciations face auxquelles Craig Wright s’est montré très confiant, affirmant détenir LA preuve totalement irréfutable.

Une montagne qui accouche d’une souris

Le monde entier retenait donc son souffle dans l’attente de  la présentation par Wright de sa fameuse « preuve extraordinaire ». Finalement, le 7 mai dernier, l’entrepreneur australien, a pris tout le monde de court au cours d’une nouvelle sortie. Plutôt que d’apporter la preuve comme annoncé plus tôt, le quarantenaire s’est plutôt confondu en excuses, déclarant à la face du monde, ne pas avoir le courage de la fournir. Un véritable imbroglio donc, puisque le vrai-faux père du Bitcoin, comme on le surnomme désormais, n’affirme pas clairement ne pas être le créateur de la cryptomonnaie. Il déclare plutôt ne pas être assez fort pour faire face à toute la pression liée à cette histoire.

Au final, impossible donc de savoir, pour le moment qui est Satoshi Nakamoto. Le mystère demeurera-t-il longtemps ?